Assis sous mon saule j’me sens seuls sur ce sol
Dans mes veines de la niaule et de l'air dans ma fiole
J'ai des frères en taules d'autres qui perdent la boussole
Pour une chatte qui miaule Ils se noient dans l'alcool
Certains vivent bien mais n'sont à l'abri de rien
Nul ne sait c'que l'destin lui réserve pour l'lendemain
Dès l'matin t'estime tes biens tu crois ton but atteint
Mais tu n'es qu'un pantin même riche tu t'éteins
Moi, j’ai les yeux fermés mais j'y vois très clairement
La vie veut m'charmer mais moi je sais qu'elle ment
Ce qu'elle cherche me duper pour mieux m'casser les dents
Gros tu nais pour crever vois comme c'est bandant
Donc tu tentes d'exister pour passer l'temps
Ou tu mate la télé en rêvant de passer d'dans
Moi seul dissident j'pousse des cris stridents
Mais nul ne m'entend je n'suis qu'un fou chantant
La vie est amère, comme le café.
Ne compte sur sonne-per pour la sucrée
Soit téméraire, tu dois t’débrouiller
Pour passer ce calvaire sans trop douiller
Trouve un but pas une pute pour t’accompagner
Tu peux chuter, mais lutte pour te relever
C’est un jeu de dupe que tu n’peux pas gagner
Dans lequel il n’y a que les stups pour t’auto-soigner
Triste réalité que content mes vers
Mais comme Kunta Kinté je persévère
Et tente d’évoluer dans c’monde pervers
Qui parfois veut nous replonger à l’état larvaire
J’ai erré sur terre les pieds usés par le ciment
J’ai retiré mes œillères et délivré mes sentiments
Je m’expose à la lumière et suis porté par le vent
je ne suis qu’une poussière dans le néant.